-20 projets programmés pour 5 milliards de DH
-Un nouveau pôle urbain de 300 ha en perspective
-Une rocade de 31 km pour faciliter l’accessibilité

Comment passer de l’aménagement du territoire à la croissance économique?
C’est la tâche à laquelle s’attelle Oujda pour anticiper ses attentes en matière de développement à l’horizon 2020.
Pour atteindre cet objectif, un large débat a été initié par le wali de la région et a connu la participation de centaines d’acteurs socio-économiques, hommes d’affaire, animateurs culturels, politiques, syndicaux, ONG, ligues sportives, associations de commerçants et de quartiers, élus locaux, intellectuels, presse… Un véritable exercice d’écoute pour élaborer une feuille de route, pour répondre aux réelles attentes en matière de qualité de vie et création d’emplois. En parallèle, cette approche participative repose sur l’ensemble des études stratégiques réalisées par différents départements: le schéma directeur du Grand Oujda, le plan d’aménagement, le plan de développement régional et le plan de déplacement urbain. La convergence de toutes ces propositions constitue l’essentiel du plan stratégique de développement pour Oujda à l’horizon 2020. Au total, 120 projets ont été retenus. Ils nécessitent 5 milliards de DH pour leur réalisation.
Deux points forts émanent de cette nouvelle stratégie: une nouvelle zone industrielle pour les petites entreprises et un nouveau pôle urbain étalé sur 300 hectares entre Oujda et la frontière algéro-marocaine. Une vitrine de la région avec toutes les commodités de vie: espaces verts, lieux de détente, stades, hôpital, zone résidentielle, palais des congrès. En amont, sept objectifs sont à concrétiser: assurer un nouveau positionnement régional d’Oujda, consolider et valoriser le tissu urbain, renforcer les infrastructures urbaines, améliorer l’accès aux équipements de proximité et renforcer de la bonne gouvernance, rationaliser et consolider les déplacements urbains, assurer un réel décollage économique et une protection de l’environnement avec intégration du Grand Oujda dans le développement durable.
«L’Oriental a son année de référence et un discours royal cadrage (du 18 mars 2003). Après une décennie il fallait évaluer le degré de réalisation des contenus formulés lors de cette renaissance. 2013 a été ponctuée par la signature de conventions pour achever les initiatives de recadrage économique.
Oujda trace sa feuille de route 2020
Les autorités locales ont instauré un dialogue avec des centaines d’acteurs socioéconomiques et professionnels de tous bords afin de tracer une feuille de route pour Oujda. Une approche qui repose sur l’ensemble des études stratégiques réalisées par différents départements
Le diagnostic n’était pas tout à fait satisfaisant. Le premier enseignement dégagé est que l’Oriental et Oujda doivent rester sur une dynamique de développement et de concrétisation des projets», a expliqué Mohammed M’hidia, wali de la région, lors d’une rencontre avec la société civile. Et de confier à L’Économiste: «Toutes les propositions convergent vers des questions pertinentes: Comment se positionner dans les grands défis de développement? Comment intégrer la composante environnementale? Comment concilier les composants développement, aménagement et préservation de l’acquis? Une manœuvre délicate, vu les différentes logiques des intervenants. Notre apport consiste à faire adhérer tous ces acteurs aux mêmes procédures de réalisation».
De leur côté, plusieurs participants à ces débats ont soulevé des questions se rapportant au repositionnent d’une ville qui sera la capitale d’une nouvelle région (allant de Driouche jusqu’à Figuig, en incluant Guercif qui faisait partie de la région Taza-Al Hoceima-Taounate). Oujda est aussi sur le seuil de devenir une mairie (sa population est de 490.000 habitants, selon le recensement de 2014). D’où la nécessité d’éviter les imperfections des précédents plans quinquennaux.